Proposer des formes tangibles à l'intangible, donner du sens à ce qui semble échapper au contrôle, élaborer de nouvelles perspectives d'évolution d'usages, rendre sensible les évolutions sociétales, créer des situations critiques en impliquant le spectateur comme élément moteur d'un dispositif, rendre visible l'invisible ...

Toutes ces pistes de réflexion, et de pratiques, nourrissent le champ de l'art depuis très longtemps, mais elles prennent aujourd'hui une dimension particulière parce qu'elles résonnent avec l'évolution technologique contemporaine : par exemple la pervasivité ou les espaces immersifs posent la question de la dualité tangibilité / intangibilité, la miniaturisation des éléments techniques pose la question de l'invisibilité et de la dissémination, l'interactivité pose la question du rôle central de l'utilisateur, l'ubiquité interroge la conception de l'espace social ...

Même si les visées sont différentes, voire opposées, Il y a un terrain commun entre l'innovation technologique, la recherche et l'art, notamment l'art utilisant les technologies actuelles. En prenant des exemples concrets (installations, dispositifs), nous constaterons que les pratiques artistiques comme les arts numériques ou le net art, participent pleinement à l'évolution technologique (par appropriation, détournement mais aussi production) tout en nous donnant la possibilité d'en saisir les enjeux sociétaux.

 

 

Emmanuel Mahé, Expert Senior Recherche à Orange Labs, est spécialiste des usages émergents dans le domaine des TIC et plus particulièrement : 1/ les usages singliers ("signaux faibles") dans les espaces publics urbains; 2/ les processus d'innovations dans l'art numérique et le net art. Ces deux terrains alimentent une réflexion et une pratique de l'innovation et de l'anticipation. Docteur en Sciences de l'Information et de la Communication, Membre associé du laboratoire de recherche universitaire ERELLIF-CERSIC (EA 3207), auteur de nombreux articles et co-auteur de deux ouvrages collectifs, il est également chargé de cours dans les universités de Rennes 2 et de Paris 8, ainsi qu'à l'ESI de Poitiers, et intervient régulièrement comme conférencier dans les réseaux académiques et artistiques.

 

Informatique ubiquitaire et intelligence ambiante introduisent le besoin d'embarquer des données dans des calculateurs de plus en plus légers et spécialisés : assistants personnels, téléphones cellulaires mais également puces et capteurs pour la domotique, l'automobile, la santé, etc. La conception de composants bases de données embarqués dans des puces est rendue difficile par l'évolution permanente des architectures matérielles cibles et par leur forte spécialisation liée à la satisfaction de certaines propriétés (facilité d'intégration, autonomie électrique, sécurité, coût de production). Le problème n'est pas tant de gérer la faiblesse des ressources de calcul et de stockage en présence mais plutôt de prendre en compte des équilibres de ressources peu habituels sur des serveurs traditionnels (ex : CPU très puissant au regard du volume de données embarquées mais quantité très faible de RAM, lectures rapides mais écritures lentes en mémoire stable, granules différents de lecture/écriture/effacement, etc). Ces caractéristiques imposent une reconception profonde des algorithmes et structures de données mis en place dans les moteurs de SGBD (modèles de stockage et d'indexation, stratégies d'évaluation de requêtes, protocoles transactionnels). Cette présentation mettra en lumière les principaux challenges liés à la gestion de bases de données embarquées sur puce et montrera des exemples de solutions conçus pour des puces sécurisées (cartes à puce, clés USB sécurisées). Enfin, elle illustrera l'usage de bases de données embarquées sur puce dans un cas concret d'application, à savoir l'expérimentation d'un dossier médico-social mobile et sécurisé destiné à faciliter la coordination des soins au domicile des personnes âgées. Cette expérimentation est conduite en partenariat par l'INRIA, l'Université de Versailles, Santeos, Gemalto, l'ALDS et reçoit le soutien de l'ANR et du Conseil Général des Yvelines.

 

 

Philippe Pucheral est professeur à l'Université de Versailles. Il est actuellement en détachement à l'INRIA Rocquencourt où il dirige le projet de recherche SMIS (Secured and Mobile Information Systems, http://www-smis.inria.fr/). Il s'intéresse particulièrement aux aspects systèmes des bases de données. Ses travaux actuels portent sur la gestion de données embarquées et la sécurité des bases de données.

 

Dès lors que l'utilisateur est mobile, les contextes d'usage ne peuvent pas être précisément identifiés à la conception. Or, les tâches de l'utilisateur, ses habitudes et ses préférences peuvent dépendre du contexte dans lequel il évolue. Les Interfaces Homme-Machine (IHM) doivent, en conséquence, pouvoir s'adapter au contexte d'usage en mobilité. Cet article présente EMMA (Embedded Manager for Mobile Adaptation), un système sensible au contexte développé pour collecter des données d'usage en mobilité, identifier les contextes d'usage clés et offrir une adaptation pertinente sur changement de contexte d'usage. EMMA s'appuie sur un modèle utilisateur bayésien embarqué sur des Smartphones équipés de Windows Mobile. L'adaptation est placée sous le contrôle de l'utilisateur via une IHM additionnelle, appelée méta-IHM. Au-delà de son rôle de partenaire pour l'utilisateur final, EMMA est aussi un outil pour le concepteur : il l'aide à identifier les bons contextes d'usages sur le terrain.

Dans le cadre de notre architecture de perception de contexte dans l'habitat communicant [13], nous proposons une méthode qui consiste à déporter les raisonnements complexes en amont de notre ontologie de contexte. Ainsi, nous nous appuyons sur une architecture de fusion de données multi-capteurs basée sur le Modèle des Croyances Transférables. A partir de capteurs hétérogènes, complémentaires et redondants, nous parvenons à fusionner les données issues de ces capteurs et à en tirer des informations symboliques de haut niveau. Ces informations symboliques permettent de définir des contextes complexes et permettent d'entrevoir des services plus contextualisés. Dans l'exemple présenté, nous montrons la reconnaissance de la posture d'un individu à partir de données de capteurs totalement hétérogènes. Nous montrons ici l'apport du MCT lors de l'utilisation de données hétérogènes et incertaines et son application possible dans le domaine des applications sensibles au contexte.

Les travaux présentés dans cet article se concentrent l'exploitation des données dans les réseaux ad hoc inter-véhicules. Dans ces réseaux, les données sont généralement échangées entre véhicules pour produire des alertes et informer les conducteurs d'un événement (accident, freinage d'urgence, place de stationnement disponible, etc.). Dans cet article, nous proposons de conserver et d'agréger ces données une fois devenue obsolètes. Notre objectif est ainsi de générer de nouvelles connaissances en utilisant pour cela les données précédemment collectées, afin d'assister les conducteurs, en détectant par exemple les zones potentiellement dangereuses.

Cet article présente SIMBA, une démarche de prototypage de Systèmes Interactifs Mixtes (SIM), opérationnalisant un processus de co-conception de SIM. SIMBA combine une plateforme de prototypage "moyenne fidélité" basé sur la simulation, et une méthodologie de développement dirigée par les modèles. Le prototypage par simulation constitue un moyen de génération rapide et peu coûteuse de prototypes de SIM. La méthodologie de développement dirigée par les modèles, ancre ces prototypes dans les étapes de conception antérieures et permet leur évolution incrémentale vers une implémentation finale, non simulée. La démarche s'appuie sur l'identification des rôles des différents acteurs du cycle de développement, ainsi que leur collaboration. Un exemple de musée augmenté illustre la démarche de développement.

De nombreuses municipalités développent aujourd'hui des infrastructures d'accès sans fil à l'Internet. Ces infrastructures sont des cibles naturelles pour le déploiement de services Web, tels que ceux de cartographie ou d'accès à des contenus multimédias. Compte tenu du nombre de clients, assurer les performances de de ces infrastructures représente un défi particulièrement important. Malheureusement, ce défi est rendu très difficile par les caractéristiques des services Web : difficiles à migrer et répliquer, hétérogènes et très fortement interdépendants. Notre proposition est un algorithme de construction du plan de déploiement d'un ensemble de services Web, capable de prendre en compte leur interdépendance tout en assurant les performances et l'équilibrage des charges. Nous avons démontré l'efficacité de cet algorithme, appelé MRKM pour Multi-Ressources K-Médian, sur la plateforme expérimentale Grid 5000.

Aujourd'hui, une Interface Homme-Machine (IHM) est le fruit de transformations souvent mentales, appliquées à une représentation abstraite de l'IHM appelée modèle de tâches. Ces transformations font des compromis entre le contexte d'usage courant (<Utilisateur, Plate-forme, Environnement>) et les propriétés d'utilisabilité à satisfaire. En informatique ambiante, le contexte d'usage devient variable et imprévisible. Il est donc nécessaire de doter le système de capacité de raisonnement (modèles et transformations) pour lui permettre de conformer l'IHM à ce contexte dynamique. Notre étude explore la Planification pour la composition dynamique d'un système interactif pour un objectif utilisateur (un modèle de tâches partiel) et un contexte d'usage donnés. L'Ingénierie Dirigée par les Modèle (IDM) est utilisée comme passerelle entre les deux communautés IHM et Planification. L'article présente un premier prototype et montre les convergences et divergences entre IHM et Planification ainsi mises en évidence.

L'entreprise du XXIème siècle tente régulièrement d'améliorer ses performances, par une reconfiguration de ses processus. Les processus, rationalisés au maximum, imposent aux acteurs une "présence" permanente. L'objet de cette réflexion est d'évaluer l'impact des technologies mobiles sur la stratégie de l'entreprise. Il s'agira d'analyser la réalité des pratiques nomades et d'en mesurer leur contribution dans les processus entrepreneuriaux. L'analyse d'une enquête menée en 2007 auprès d'un échantillon de 32 grandes entreprises sera présentée.

Dans un environnement Ad Hoc mobile, caractérisé par l'absence totale de toute infrastructure réseau, les noeuds participant doivent supporter, en plus de leurs propres charges liées à leurs activités, les charges de gestion du réseau également (routage, transfert, communication, etc.). D'un point de vue d'un noeud, en raison de la limitation de ses provisions énergétiques, l'usage "rationnel" de sa source énergétique est capital. En d'autres termes, plus il diminue les charges dues au trafic réseau, plus longue sera la durée de vie de sa source énergétique. Paradoxalement, si tous les noeuds aient un comportement "égoïste", les performances du réseau se dégraderont de manière drastique (il y a même le risque de sa disparition !). A ce niveau, une problématique importante se pose au niveau de chaque noeud participant : comment s'assurer d'une part que sa participation au réseau est fonction de ses provisions énergétiques et d'autre part qu'il ne dépensera pas plus que les autres ? Dans cet article, nous présentons une approche coopérative complètement décentralisée, donc très robuste, qui garantit l'équité entre les différents noeuds (la participation de chacun d'eux est fonction de ses provisions énergétiques) et d'autre part, permet de prolonger la durée de vie du réseau dans son ensemble comme l'attestent les différentes études de performances que nous avons menées.

Avec l'émergence de l'informatique ubiquitaire apparaît le besoin de construire des applications fiables et sécurisées qui fournissent un accès continu aux informations. L'accès aux ressources et aux applications doit être fait d'une façon flexible et robuste à travers les services qui se représentent comme un nouveau paradigme pour programmer et organiser des opérations. Dans ce papier nous présentons une approche basée sur l'utilisation de contrats pour construire des applications mobiles fiables orientées services. Grâce aux contrats, il est possible d'associer un comportement personnalisé à un flot décrivant la logique d'une application à base de services mobiles. Les contrats garantissent des propriétés transactionnelles en présence d'exceptions et rendent les applications sensibles à leur contexte d'exécution (QoS).

Dans le projet p-LearNet, nous nous intéressons aux systèmes TEL contextuels intégrant des activités d'apprentissage et de travail pour le "e-retail" (magasins et hypermarchés). Les principaux enjeux du projet p-LearNet sont : apprentissage intégré au travail et apprentissage du client quel que soit le lieu, l'heure, les contextes organisationnels et technologiques des processus d'apprentissage et de travail individuels ou collectifs. Nous proposons un modèle du scénario contextuel et adaptatif pour un système d'apprentissage pervasif. Ce modèle nous permet de choisir comment accomplir des activités en fonction de la situation courante. Le modèle de scénario est fondé sur un modèle de tâches hiérarchiques muni du paradigme tâche/méthode - la méthode définit comment réaliser une tâche ; une tâche représente une activité. Le processus d'adaptation contextuel sélectionne des méthodes pertinentes en fonction de la situation courante.

Nous présentons dans cet article l'intérêt de l'informatique omniprésente pour les forums dits contextualisés. Ces derniers permettent à une communauté de pratique d'échanger et de partager des expériences ou des situations vécues autour de documents pédagogiques qui classifient ces échanges. Ces forums sont une mine d'informations qui peuvent être particulièrement complémentaires aux formations classiques. Nous étudions ici des possibilités de l'informatique omniprésente pour exploiter ce type de forums afin de consolider la formation professionnelle à des procédures métier en assistant l'utilisateur à la mise en pratique sur le terrain. L'application développée et en cours d'expérimentation fonctionne ici essentiellement sur des smartphones.

Dans cet article, nous présentons un travail intermédiaire sur de nouvelles briques technologiques pour aider le visiteur dans son exploration d'un musée. Nous décrivons nos premiers résultats qui s'appuient sur l'utilisation de tag RFID à travers un téléphone mobile et l'utilisation d'outils cartographiques embarqués orientés web pour la matérialisation de parcours pédagogiques thématiques. Le papier se termine sur les perspectives du travail.

 

L'affichage d'informations sur cartes est une fonctionnalité de plus en plus présente sur dispositifs mobiles. Elle s'accompagne de problématiques liées à l'affichage de celle-ci sur petit écran (lisibilité, informations réduites ). Follow-me propose des fonctionnalités et interactions innovantes sur l'affichage, et la gestion de points d'intérêts spatio-temporels. Dans ce papier, nous exposons les différentes fonctionnalités du prototype.

Ce court papier décrit une proposition de démonstration du prototype XWiki Concerto. XWiki Concerto est un projet visant à construire un wiki (XWIki) fonctionant sur un réseau P2P et supportant des utilisateurs nomades. Le papier décrit rapidement l'architecture du système, le mécanisme de réplication optimiste et le support de la déconnexion.

La popularité croissante et les progrès des technologies sans fils font émerger des nouveaux types d'utilisation et d'attentes de la part des utilisateurs. A l'avenir, les usagers souhaiteront pouvoir bénéficier sans discontinuité de leurs applications réseaux usuelles lors de leurs déplacements ou chaque fois qu'ils changeront de réseau ou technologies d'accès. Les accès à différents réseaux sans fil augmentent la complexité des terminaux. Faute de connaître les caractéristiques de chaque technologie d'accès, quand plusieurs réseaux sans fil sont accessibles au même moment à partir du même mobile, il est difficile pour l'utilisateur de choisir le plus pertinent selon ses besoins et l'offre disponible à l'endroit où il se trouve : minimiser le coût ? Maximiser la bande passante ? Plus de sécurité ? Une meilleure qualité de service ? etc. Dans le but de faciliter l'accès aux réseaux hétérogènes IPv6, la gestion de la mobilité et le choix du réseau d'accès a été déplacée dans un équipement distinct des terminaux rendant ainsi tout déplacement ou changement de technologie d'accès totalement transparent pour les utilisateurs. Le protocole NEMO (Network Mobility Basic Support) introduit la notion de routeur mobile pour effectuer cette gestion de la mobilité. L'opérateur du routeur mobile applique sa politique de gestion des flux pour adapter les services offerts aux utilisateurs durant leur voyage en fonction des réseaux d'accès disponibles et de leurs caractéristiques associées. Les systèmes de transport et particulièrement les transports publics sont un environnement typique d'application de cette solution, en fournissant un accès à Internet sans discontinuité aux usagers durant leurs déplacements.

Dans cet article, nous présentons un système d'annotation automatique et contextuelle de photos personnelles qui s'appuie sur un modèle sémantique. Le système PhotoMap explore la possibilité d'interroger des capteurs disponibles sur un dispositif mobile (e.g. GPS) afin d'établir le contexte de l'utilisateur au moment de la prise d'une photo. Ensuite, ces informations contextuelles initiales (i.e., les coordonnées GPS, la date et l'heure et les identifiants des dispositifs Bluetooth environnants) sont exploitées par des mécanismes d'interprétation et d'inférence qui augmentent la quantité et le niveau sémantique de ces informations (e.g. en ajoutant à l'annotation, le nom de la ville où la photo a été prise, les conditions météorologiques et le nom des amis présents). Ces informations contextuelles enrichies sont exploitées par PhotoMap afin d'améliorer les processus d'annotation, de partage, de visualisation et de consultation futures de photos. Cet article présente aussi une démonstration d'utilisation de l'application PhotoMap lors d'une promenade touristique.

 

Les interfaces multimodales font intervenir de multiples techniques d'interaction combinant le plus souvent de façon synergique des modalités actives (parole, geste) et des modalités passives (orientation et position de l'utilisateur). Malgré le développement d'applications multimodales dans de multiples domaines, la conception et le développement d'interfaces multimodales reste une tâche difficile et longue. Ce constat est particulièrement vrai dans le cas de l'informatique mobile et pervasive faisant intervenir de nombreuses modalités innovantes. Dans cet article, nous introduisons un outil pour la conception et l'implémentation des interfaces multimodales, noté OIDE - OpenInterface Interaction Development Environment. Pour illustrer notre approche, nous présentons un diaporama multimodal implémenté avec l'outil.

Le projet européen IST FP6 ANEMONE vise à déployer une plate-forme à grande échelle à travers l'Europe centrée sur les technologies de mobilité IPv6. L'objectif de ce projet est de montrer la maturité des ces technologies et de fournir un environnement ouvert mis à disposition de la communauté de recherche et développement pour effectuer des expérimentations ou tester des solutions matérielles ou logiciels liés à ce domaine.
L'architecture de la plate-forme ANEMONE intègre de multiples technologies d'accès (Ethernet, Wi-Fi, Bluetooth, GPRS, et bientôt UMTS et Wimax), différents sites à travers l'Europe (Finlande, France, Hongrie, Sicile), plusieurs catégories d'utilisateurs (habitants, étudiants, chercheurs), de nombreux protocoles (IPv6, Mobile IP, NEMO Basic Support, infrastructures AAA) ainsi que divers services (Voix sur IP, Vidéo à la demande, service de mobilité). Plus d'informations : www.ist-anemone.eu

Le projet OpenInterface (OI) est un STREP (Specific Targeted Research Project) qui regroupe 10 partenaires européens dont cinq partenaires industriels et cinq partenaires académiques. Le projet a démarré en septembre 2006 pour une durée de 33 mois. L'objectif du projet est de concevoir et développer un environnement open source dédiée à la conception et au développement d'interactions multimodales. L'objectif est de faciliter le développement dans le cadre d'une conception itérative centrée sur l'utilisateur. L'environnement doit permettre de rapidement explorer plusieurs possibilités en termes de techniques d'interaction multimodales. Cet environnement repose sur un noyau à composants qui permet de gérer des composants hétérogènes (Java, C++, Matlab, Python, .NET). Ceci permet d'intégrer dans l'environnement des modalités d'interaction développées dans plusieurs langages et technologies. Au-dessus de ce noyau, l'environnement inclut un ensemble d'outils et en particulier un éditeur graphique qui permet l'assemblage de composants pour définir des techniques d'interaction pour une tâche utilisateur. Deux axes d'applications sont privilégiés dans le projet OI : interaction multimodale sur supports mobiles et interaction multimodale pour l'informatique ubiquitaire. Ces axes sont déclinés selon deux domaines applicatifs que sont l'exploration multimodale dans un grand espace d'information comme une carte et les jeux multimodaux.

Le projet CARE est un projet ANR du programme Audiovisuel et Multimédia. Il regroupe 4 partenaires académiques et deux partenaires industriels. Le projet a démarré en Janvier 2008 pour une durée de 36 mois. L'objet d'étude du projet est l'intégration de la Réalité Augmentée et des technologies manipulant l'émotion pour réaliser une expérience culturelle enrichie. Un axe complémentaire des travaux concerne aussi l'évaluation de l'expérience utilisateur. Le projet considère l'application de la technologie de la RA et l'exploitation des émotions à deux cas d'études, un ballet et un musée, qui permettront de guider les choix principaux par leurs contraintes et de guider la validation des résultats. Par la complémentarité de leurs besoins, ces deux domaines d'application faciliteront la généralisation des résultats et constitueront donc à ce titre un tremplin vers une variation d'applications interactives dans des espaces publics (parcs d'attraction, salles d'attentes, événements, gares, aéroports, etc.).

L'objectif du projet CAPPUCINO est d'aborder la conception, le déploiement et l'exécution d'applications dans un environnement nomade et ubiquitaire ouvert qui nécessite une adaptation tout au long du cycle de vie du logiciel, ceci en prenant en compte l'hétérogénéité des dispositifs sur lequel l'application devra s'exécuter.

Le premier niveau concerne la conception de l'application et de ses éléments constitutifs en proposant un modèle de conception qui repose sur la notion de contexte dans lequel l'application et le support d'exécution vont évoluer. Cet environnement de conception doit permettre un premier niveau d'adaptation statique des applications au moment de leur conception. Il doit prendre en compte l'expression du contexte, la prise en compte de ce contexte au moment de la conception des éléments constitutifs de l'application, à savoir des composants, et de leur assemblage.

Le second niveau correspond à la gestion du déploiement d'une application sur l'environnement d'exécution en intégrant la notion de contexte. Le processus de déploiement est un élément indispensable d'un environnement mobile et adaptatif tel que celui que nous visons. Nous proposons ici la définition d'un cadriciel générique, adapté aux environnements nomades, permettant un déploiement hétérogène des applications (mais également de l'intergiciel lui-même) sur les terminaux mobiles. Pour ce faire, les mécanismes intervenants lors du processus de déploiement, les logiciels à déployer (quelle que soit leur granularité), ainsi que l'infrastructure d'exécution (l'environnement mobile), s'expriment sous forme de composants paramétrés et déployables.

Le dernier niveau d'adaptation concerne l'exécution de l'application elle-même. Il s'agit ici de réagir aux événements produits par l'environnement et correspond au modèle d'exécution. Les événements doivent être filtrés pour produire un modèle de contexte à partir duquel des règles d'adaptation pourront être déclenchées et viennent adapter l'application aux modifications de l'environnement. Ces adaptations comprennent l'utilisation adéquate d'un service dédié à la mobilité, et plus précisément, la gestion de déconnexions et de groupes en environnement mobile. Nous entendons faire en sorte que les reconfigurations soient à la fois souples, efficaces, et ce à tous les stades de la production de l'application.

JEMTU comporte deux volets. Le premier, technologique, investigue et développe les outils pour contribuer techniquement aux jeux sur mobiles. Il est constitué d'un sous-projet de développement de jeux sur mobile, autour duquel gravitent des sous-projets de recherche par rapport à la représentation des contenus (2D et 3D) et un sous-projet de recherche par rapport à l'infrastructure réseau (aspects interopérabilité, intergiciels, déploiement, cohérence de données et abstractions de communication). Le second volet de JEMTU est consacré aux usages avec comme objectif l'analyse des comportements des joueurs d'un point de vue socio-anthropologique et psychologique. L'année 2008 est consacrée à la finalisation des différents travaux 2006-2007, à leur intégration dans une démonstration, et à leurs prolongements dans le cadre de contrats de recherche externes à l'Institut TELECOM

Le projet p-LearNet vise à étudier la mise en oeuvre des environnements d'apprentissage mobiles et ubiquitaires afin de supporter les apprentissages en cours d'activité professionnelle. Le projet possède une forte dimension usages et conception participative avec les partenaires servant de terrains d'expérimentations (Auchan, La Poste, Université Médicale Virtuelle Francophone). Au-delà des aspects technologiques liés à l'ubiquité des services d'apprentissage et la mobilité des utilisateurs, le projet s'attache à concevoir des modalités d'apprentissage innovantes et originales dans le contexte de l'intelligence ambiante. Page Web : http://p-learnet.univ-lille1.fr

Le projet MUSIC vise l'élaboration d'une plateforme open-source pour la conception d'applications auto-adaptables et sensibles au contexte. Il vise à la fois la conception et l'exécution d'applications capables de s'adapter aux changements dans le contexte d'exécution à l'intérieur d'un environnement pervasif. Le Projet MUSIC propose donc la conception d'outils et d'une méthodologie de développement basée sur les principes de MDA, ainsi qu'un middleware, basé sur la technologie OSGi, dans lequel ces applications exécutent. L'ensemble des résultats attendus devra être utilisé pour le développement des diverses applications pilotes, basées sur une série de scénarios présentant un réel potentiel de marché.

 

XWiki Concerto est un projet ANR/RNTL qui a débuté en février 2007 pour une durée de 2 ans.L'objectif du projet est d'étendre le wiki applicatif open-source XWiki pour en faire un wiki décentralisé fonctionnant sur réseau pair-à-pair et supportant des usagers nomades.Le système en cours de construction est basé sur un réseau de serveur XWiki interconnectés. Il permet l'utilisation sans restriction (lecture et édition) d'un wiki en mode déconnecté du réseau. Il permet également l'accès et l'édition du wiki sur un terminal ultra-léger de type SmartPhone.

 

Le projet ROSACE (RObots et Systèmes Auto-adaptatifs Communiquants Embarqués) a pour objectif d'étudier et de développer les moyens de concevoir, spécifier, implémenter et déployer un ensemble de robots mobiles et de logiciels qui sont autonomes, communicants et coopératifs dont le but est de réaliser un ensemble de missions au sein d'un environnement dynamique.

Le projet est centré sur les capacités d'autonomie et d'auto-adaptation des entités au niveau local mais aussi au niveau du global pour assurer l'adéquation entre le comportement du système et les objectifs de la mission. Les domaines d'application de ROSACE concernent l'aéronautique et l'espace. Par conséquent, la validation, la sécurité et la gestion des réparations à travers les différents niveaux du système sont au centre du projet. Les travaux à réaliser concernent à la fois les cinq domaines scientifiques suivants :

-        les systèmes embarqués,

-        la coopération multi-robot

-        la coopération et l'adaptation multi-agent

-        les fonctions de robotique distribuée,

        -     la gestion de l'adaptation pour un groupe autonome et mobile de communications